Sailor Jerry

Sailor Jerry, un terme d’une renommée mondiale. Mais savez-vous ce qu’il signifie ? D’où tire-t-il sa provenance ? Est-ce uniquement le nom du rhum arborant une Pin-up ? A travers cet article, nous allons partir à la découverte de l’histoire de Norman Keith Collins, alias Sailor Jerry, un personnage qui aura marqué l’histoire de la marine sans oublier l’art du tatouage tel qu’on le redécouvre au XXIème siècle.

A l’origine, le terme « Sailor Jerry » est apparu pour qualifier le marin, Norman Keith Collins, né à Reno au Nevada en 1911. Dès son enfance, il parcourt illégalement le pays à travers des trains de marchandises. Passionné par le dessin et les tatouages, il s’entraine sur des vagabonds, utilisant uniquement une aiguille et de l’encre noire. C’est très jeune qu’il apprend le tatouage auprès de Give « Tatts » Thomas qui lui enseigne l’art du dermographe en s’entrainant sur un cadavre. La légende raconte que ledit mort se serait soudainement assis et aurait commencé à crier terrifiant le jeune Collins.

En 1928, âgé de 19 ans, Norman décide de s’engager dans l’US Navy. Durant ses multiples voyages, il étudie l’art et l’imagerie populaire de l’Asie du Sud-Est qui l’inspire très fortement. Les tatoueurs Horis étaient les maîtres au début du XXème siècle. Ils réalisaient des œuvres en plusieurs couches sur le corps de leurs clients. Sailor Jerry sera le premier tatoueur américain à entrer en contact avec les Horis et pratiquer cet art.

Son attrait pour le monde asiatique vient de sa maison d’adoption. Au début des années 1930, il décide de s’installer à Hawaï, comme de nombreux marins et soldats américains. La nuit, ceux-ci sortaient se distraire dans les différents bars et établissements de la ville. Le tatouage était, pour beaucoup d’entre eux, une étape obligatoire durant ce séjour. C’est là que Sailor Jerry Collins s’est façonné sa réputation de maître de l’art corporel asiatique dans des salons de tatouage tel que Tom & Jerry’s Tattoo Shop.

Une légende du tatouage

A la fin de sa carrière, il décide de transmettre son héritage artistique et culturel à ses deux prodiges, Mike Malone et Ed Hardy, deux grands noms dans le milieu du tatouage, qui pensaient que Norman Collins était un véritable génie.

De nos jours, Sailor Jerry est considéré comme l’un des pionniers dans le domaine du tatouage Oldschool. Au fil de sa carrière, il aura réussi à réunir les particularités de l’art du tatouage Horis avec les symboles américains. Ce perfectionniste de renom voulait toujours améliorer sa technique en inventant de nouvelles sortes d’encres et dermographes. Il aura également été le premier tatoueur à stériliser son matériel et à travailler avec des aiguilles jetables. Un expert de l’hygiène dans une époque où elle n’était pas toujours privilégiée. Sailor Jerry sera également le créateur de la couleur violette. En effet, il augmente le nombre de coloris disponibles en confectionnant ses propres pigments, d’où la naissance du violet. Sa notoriété, qui ne cesse de croître, fait que son travail est copié par beaucoup d’autres tatoueurs. Collins fait alors inscrire « The Original Sailor Jerry » sur ses cartes de visite.

En 1973, il subit une crise cardiaque et s’écroule de sueur sur le trottoir. Véritable tête de bourrique, il chevauche son Harley Davidson pour rentrer à son domicile. Il décèdera, finalement, trois jours plus tard. Son salon de tatouage sera repris par le célèbre Mike Malone pour une durée de 25 années.

le rhum Sailor Jerry

Le rhum Sailor Jerry a été conçu pour rendre hommage à Norman Keith Collins mais aussi à la Navy et au Grog, la ration quotidienne des marins fruitée et épicée. Après sa mort, de nombreux produits dérivés ont vu le jour créées à partir de ses dessins dont ce fameux rhum.

Pour l’anecdote, en vidant ses affaires, les amis de Collins ont découvert la recette d’un rhum épicé inspiré des marins de l’époque dont l’habitude était d’y ajouter des épices et herbes aromatiques au mauvais rhum des Caraïbes pour lui donner un meilleur goût.

Ce rhum épicé, distillé aux Iles Vierges (USA), est présenté pour la première fois en 2011. Sur l’étiquette de la bouteille figure une des Pin-up emblématiques dessinées par Collins. Lorsque cette étiquette se décolle d’autres Pin-up apparaissent. Dans ce rhum ont été infusées des épices de cannelle, vanille et de noix de muscade.

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